On parle beaucoup des technologies innovantes pour débarrasser l’air intérieur des polluants atmosphériques.
De nouvelles technologies voient le jour pour réduire les polluants organiques volatils (solvants). La question se pose notamment sur l’efficacité à long terme des supports et de leur innocuité.
Voici une étude technique intéressante de l’ADEME sur la question.
Concernant l’efficacité dans le temps, la question reste ouverte.
Sans parler de la question de l’innocuité lorsque, en fin de vie, le matériau traité sera éliminé ou décapé ...
A suivre
Bonne lecture
Résumé de l’étude :
La photocatalyse, solution technique de traitement de l’air utilisée dans de nombreux produits commercialisés (épurateurs d’air autonomes ou systèmes photocatalytiques actifs, matériaux dépolluants ou matériaux photocatalytiques passifs), est-elle efficace et sans danger pour améliorer la qualité de l’air en intérieur ? Les fournisseurs de ces produits attestent d’une fonction dépolluante permettant d’abattre les composés organiques volatils (COVs).
La question est de savoir si cette fonction est bien démontrée en conditions réelles d’usage en air intérieur. Comment bien évaluer les performances et l’innocuité des épurateurs ou des matériaux photocatalytiques ?
L’étude SafePHOTOCAT a permis de tester sept produits commercialisés (4 systèmes autonomes de traitement de l’air, 2 peintures, 1 carrelage) ainsi qu’un matériau innovant en développement, dans des conditions variées : en laboratoire selon deux normes AFNOR (XP-B44-013 et XP-B44-200) et sur deux plateformes expérimentales afin de simuler des conditions réelles d’usage.
Pour tous les systèmes et matériaux étudiés, aucune émission de micro ou nanoparticules n’a été mesurée pendant leur fonctionnement. Deux épurateurs autonomes et une peinture démontrent des capacités significatives à abattre les COVs. Sur plateforme expérimentale, les performances pour ces 2 épurateurs sont avérées pour les COVs les plus lourds et dans une moindre mesure pour les COVs plus légers.
Toutefois, les rendements épuratoires peuvent diminuer suivant l’état de vieillissement du système (à cause des pertes d’efficacité des lampes UV ou selon les cas des filtres associés) ou du matériau. De faibles émissions de formaldéhyde sont parfois constatées mais sa concentration dans l’air est inférieure à la limite fixée par la valeur guide en air intérieur (VGAI).
L’innocuité de ces deux épurateurs performants et de cette peinture efficace est donc validée.
rue de Montigny 29 - B 6000 CHARLEROI (Belgium) - + 32 (0)71 300 300 - sante-habitat@espace-environnement.be