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ANSES : Eviter une substitution du Bisphénol A par le Bisphénol B



Sur le site de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, Alimentation, Environnement, Travail)
Un article qui met en évidence que le bisphénol B (BPB) a des propriétés endocriniennes similaires à celles du Bisphénol A (BPA), que l’on retrouve dans les plastiques de type polycarbonate. Ce qui pose problème si ce plastique est utilisé comme contenant alimentaire, notamment dans les biberons.

"L’article présente les résultats de l’évaluation des propriétés de perturbation endocrinienne du BPB [1] menée en septembre 2018 dans le cadre de la Stratégie nationale française sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 1).

Les experts ont développé une méthode d’analyse originale en se basant sur la similarité de structure entre le BPA et le BPB. Cette approche se veut plus inclusive que celle qui est actuellement appliquée au niveau réglementaire en Europe. En effet, les experts ont pris en compte les effets possibles du BPB sur l’homme ou la faune sauvage observés lors de tests en laboratoire réalisés sur différentes espèces de vertébrés tels que des rongeurs ou des poissons.

Les données obtenues mettent en évidence la capacité du BPB à :

  • interférer avec la voie de signalisation des œstrogènes,
  • à réduire la production de testostérone,
  • à altérer la stéroïdogenèse,
  • à modifier la spermatogénèse chez les rats et les poissons-zèbres,
  • à modifier la reproduction des poissons.

Ces travaux concluent donc que le BPB présente des propriétés endocriniennes similaires à celles du BPA, la première substance chimique à avoir été identifiée en tant que perturbateur endocrinien pour l’homme au niveau européen."

Cliquer ici pour l’article de l’ANSES et le lien vers l’article : "Evidence for Bisphenol B Endocrine Properties : Scientific and Regulatory Perspectives"




[1"Le BPB est aujourd’hui utilisé comme alternative à certains usages du BPA et du bisphénol S (BPS) dans certains pays comme aux Etats-Unis où il est enregistré en tant qu’additif indirect pour certains revêtements et polymères en contact avec les aliments par la Food and Drug Administration (FDA).
Bien que non fabriqué ou utilisé comme substance chimique en Europe (il n’est pas enregistré dans le cadre du règlement européen REACH), on le retrouve dans des échantillons biologiques de populations européennes (Cunha and Fernandes 2010 et Cobellis et al. 2009) ainsi que dans des milieux environnementaux en Chine (Yan et al. 2017, Liu et al. 2017).
Son identification comme perturbateur endocrinien dans le cadre du règlement REACH permettra d’éviter que l’industrie développe son utilisation ou sa fabrication pour substituer le BPA ou BPS. Cette identification obligera également les importateurs d’articles contenant du BPB à plus de 0.1% à déclarer sa présence."

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